Nous vous présentons aujourd’hui Maïder du blog Made by Maïder, une globe croqueuse éprise de photo, cuisine et surtout de voyage.
Maïder proposait sur son blog une belle série de portraits voyageurs appelée « My Travel Buddies » où les interviewés étaient soumis toujours aux mêmes questions. Aujourd’hui la série est terminée mais nous nous sommes dit que ce serait drôle qu’elle réponde à son propre questionnaire en se basant sur son « Trip AsiaticoLatino », un voyage en solo de 8 mois qu’elle réalisa en 2012 à travers l’Asie du sud-est et l’Amérique Latine.
Vous pouvez la trouver sur son blog, sur Instagram, Twitter ou Facebook. Et maintenant, laissons la parole à notre invitée, la chasseuse chassée, notre travel buddy !
Présentation :
Bonjour ! Je m’appelle Maïder, j’ai 24 ans et je suis originaire du pays basque. J’ai créé en 2011 “Il était une Faim”, un blog voyage et lifestyle où je partage ma passion pour le voyage autour de l’art, la cuisine, les grands espaces, les belles rencontres… toutes les choses qui me plaisent et m’inspirent en fait !
Le voyage, le déclic
Je n’ai jamais eu le rêve de faire le tour du monde, le voyage est venu à moi, non l’inverse. Mon année Erasmus a certainement réveillé cette faim de voyages mais je n’ai pas d’explications très précises, c’était un mélange de sentiments : besoin de partir, retrouver un second souffle, régler quelques comptes avec soi-même… prendre de la distance pour mieux prendre du recul.
Les coups de cœur
– Une coutume/ une tradition
J’ai beaucoup aimé partager le maté en Argentine ! Dans le salon en famille, dans un parc en ville ou au bord d’une lagune en Patagonie entre amis, c’est un rituel quotidien et toujours un agréable moment d’échange et de convivialité.
– Une saveur :
Pas un plat en particulier mais ce serait sans aucun doute les saveurs de la cuisine vietnamienne ! Visuellement comme gustativement, cette cuisine est magnifique : délicate, parfumée, colorée, saine et variée… et je pourrais continuer longtemps ainsi !
– Un objet/un vêtement :
Je n’ai pas ramené grand chose de ce trip mais j’aime beaucoup mon étole laotienne et les tissus artisanaux en général avec leurs couleurs folles et leurs beaux motifs ethniques.
Les moments WTF
– Un insolite
Ayant débuté mon trip en Asie, au départ tout me paraissait insolite (enfin insolite n’est peut-être pas le terme le plus approprié… déroutant?) : le bruit, le trafic, l’humidité ambiante, les odeurs, les intonations de voix… nos 5 sens sont ultra sollicités lorsque l’on débarque en Asie. Tu vois l’image de cinéma où tout le paysage tourne en s’accélérant autour de la personne et bien c’est exactement comme cela que je m’en rappelle, comme d’une tornade qui m’encerclait ! D’abord un peu paumée, intimidée par ce flot de nouveautés et d’informations à gérer puis je me suis très vite adaptée et plus que ça je m’y suis sentie vraiment bien.
– Un moment Lost in Translation
Ce fut certainement dans le petit village de Banlung au nord-est du Cambodge que j’ai le plus galéré : louer un scooter, trouver notre chemin, acheter un ticket de bus, ce fut tout le temps une mission. Mais le must reste notre crevaison en scooter. Un petit van (déjà bien plein) a accepté de nous prendre pour trouver de quoi nous dépanner. Un garage passe puis un autre et là on commence à hausser la voix et limite forcer la porte sinon on filait tout droit jusqu’à Phnom Penh !
– Un bobo/accident de voyage
Je me suis fait quelques frayeurs en débutant en scooter (en plus avec un manuel mais je n’avais pas le choix et puis sinon c’était trop facile !). Au départ, la conduite fut un peu approximative mais il n’y eut jamais de chute… jusqu’à ce retour de nuit dans la ville de Battambang au Cambodge (encore!). Voulant profiter du coucher de soleil sur le temple de Phnom Banon, nous sommes parties tard, trop tard et la nuit est tombée très vite. Dans mon dos, toujours la même Travel Buddy priant en hébreu pour rentrer en vie et moi, au guidon, conduisant plutôt rapidement, car pressée de rentrer et de trouver une source de lumière ! On avançait bien, longeant la rivière, jusqu’à ce que je freine brusquement car persuadée que nous allions tout droit à l’eau.. mais ce n’était qu’un trou. Au final, j’ai retenu la moto tant bien que mal mais mon amie a glissé sur le côté droit et se trouve depuis avec une belle trace de pot d’échappement sur le mollet. La blessure classique du backpacker en Asie du sud-est ! Mais sinon j’ai une conduite au top, même celle que j’ai balafrée l’affirme… depuis ce soir, j’évite juste la conduite dans le noir complet !
– Une arnaque :
Apparemment rien de bien méchant car je n’ai pas d’anecdote qui me vienne en tête. Ah si, peut-être le comportement des Javanais à Yogyakarta et le business du batik que j’évoquais dans cet article.
Les moments magiques
– Un endroit :
La Patagonie qui m’a souvent laissée contemplative et m’a donné l’occasion de me dépasser à de nombreuses reprises.
– Une rencontre spéciale :
Je pense qu’il y en a eu 3 très marquantes, ce sont mes trois petits-vieux comme je les appelle affectueusement. Monsieur Vinh au Vietnam pour son histoire d’amour avec la France et son émotion palpable lors de notre conversation en français, Mister Phosit pour son destin incroyable, ses yeux perçants et sa bonté de coeur et puis Senor Imperiale pour sa passion, la poésie de ses photos et son air bourru mais ô combien sensible. Trois billets qui font d’ailleurs partie de mes préférés sur le blog.
– Un fou-rire :
Peut-être le retour au village de Banlung quand nous avons compris pourquoi la vendeuse de fruits nous regardait hilare… Ce n’est qu’en ôtant nos lunettes de soleil que nous nous sommes aperçues que nos visages étaient ocres ! Avec le stress et la colère de la mésaventure en scooter, il n’en fallait pas plus pour faire lâcher nos nerfs !
– Un souvenir fort en image
Pas besoin d’en écrire des tonnes, l’endroit est grandiose et l’amoureuse des grands espaces que je suis s’est régalée à El Chalten !
Le bilan post-voyage
– Un sentiment :
Je pense que le sentiment dominant fut l’apaisement, j’avais beaucoup d’attentes de ce voyage.
– Un changement
J’essaye de me protéger un peu moins pour mieux profiter de mes proches et vivre un peu plus intensément. J’ai libéré ma boite à pandore et aujourd’hui j’apprends à avancer et voyager avec et non contre elle.
– Un enseignement :
Que la spontanéité et la confiance (en moi ET envers les autres) cela me réussit plutôt bien et que j’ai définitivement besoin d’un environnement créatif pour m’épanouir !
– Le prochain projet de voyage
Des idées mais pas encore de projets, peut-être le Japon bientôt … C’est encore flou, je ne planifie pas grand chose, ma faim de voyage est imprévisible et évolue sans cesse !
Sinon je devrais m’investir encore plus dans le blog cette année avec quelques nouveautés et plus de projets autour de la rencontre et la créativité que ce soit dans l’art, la cuisine, la photo, etc.